Crash EgyptAir : guerre de communication entre la France et l’Egypte

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Plusieurs médias affirment ce jeudi matin que des anomalies techniques avaient été détectées dans les 24h précédant la crash de l'avion A320 d'EgyptAir. Des informations qui pourraient invalider la thèse de l'attentat terroriste privilégiée depuis le début par l'Egypte. Selon nos informations, Le Caire refuserait d'ailleurs de collaborer avec les enquêteurs français.

L'Airbus A320 d'EgyptAir qui s'est abîmé en mer Méditerranée le 19 mai, connaissait-il des défaillances techniques ? C'est en tout cas la question qui se pose après les révélations de France 3 et du Parisien ce jeudi matin.

Trois alertes dans les 24h précédant le crash

Selon ces deux médias, durant les 24 heures qui ont précédé le crash, l'avion a fait l'objet de trois alertes, l'appareil étant même contraint, à chaque fois, de faire demi-tour et de se poser en urgence. Ces anomalies auraient été détectées à chaque fois au décollage, en Érythrée, en Tunisie et en Egypte. Selon Le Parisien, le système Acars, un système embarqué qui permet de transmettre des messages liés à la maintenance d’un appareil à sa compagnie aérienne, avait signalé des incidents liés à des dégagements de fumée.

Rappelons que ces mêmes signaux avaient été émis peu avant le crash de l'Airbus, dans la Méditerranée. Ce jeudi, ces informations nous ont été confirmées par une source proche de l'enquête qui précise également que les contacts entre enquêteurs français et égyptiens sont très difficiles. Selon nos informations, les Egyptiens auraient le détail du déroulé de ces alertes mais refuseraient pour le moment d’en dire davantage aux enquêteurs français sur ce point. Ce jeudi matin, Le Caire dément d'ailleurs les informations publiées ce matin par la presse française : “Il n'est pas vrai, comme l'ont dit certains médias français, que des messages Acars signalant la présence de fumée aient été envoyés à trois reprises successives pendant les vols de l'avion vers Asmara en Erythrée, et Tunis et à son départ du Caire”, a déclaré cet enquêteur égyptien.

Le mystère demeure

Mais, si elles ont bien été émises, pourquoi ces alertes n'auraient-elles pas alerté l’équipage ? Mystère. Car personne n'a signalé de problème technique à l'aéroport Paris-Charles-de-Gaulle, avant le départ de l’Airbus pour son dernier vol avant le crash.

Ce mercredi, des signaux susceptibles de provenir d'une boîte noire de l'Airbus A320 d'EgyptAir ont été captés par un navire français. Il faudra toutefois attendre une semaine avant l'arrivée d'un autre bateau spécialement équipé pour remonter à la surface les enregistreurs de vol, a précisé le ministère de l'Aviation civile dans un communiqué. Ce qui permettra alors d’en savoir plus sur cet accident qui a coûté la vie à 66 personnes, dont 15 Français.