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La FNSEA et les Jeunes agriculteurs bloquent à partir du lundi 11 juin pour trois jours reconductibles 14 raffineries et dépôts de carburants. Une opération de communication aux objectifs flous.
Mis à jour
11 juin 2018
Officiellement, si la FNSEA et les Jeunes agriculteurs appellent leurs membres à bloquer 14 raffineries et dépôts de carburant, de Total mais pas uniquement, pour trois jours à partir depuis le lundi 11 juin, c’est pour dénoncer les contradictions du gouvernement français qui les obligent à respecter des normes auxquelles ne sont pas soumis les produits agricoles importés comme l’éthanol brésilien ou l’huile de palme de Malaisie ou d’Indonésie.
Des produits qui servent à produire les biocarburants (qui n’ont de bio que le nom), notamment du biodiesel. Or le gouvernement, validant une promesse de la précédente mandature, vient d’autoriser Total à importer jusqu’à 450 000 tonnes par an d’huile de palme pour alimenter sa nouvelle bioraffinerie de La Mède, dans les Bouches-du-Rhône. C’est cette décision qui a motivé les agriculteurs à monter leur blocage. Mais la révélation qu’un de leur principal membre, le groupe agroindustriel Avril, importe lui aussi au moins 100 000 tonnes d’huile de palme par an en complément du colza français pour produire du biodiesel, a obligé la FNSEA à changer son discours.
VOS INDICES
source"N’importons pas l’agriculture"
La fédération rappelle maintenant qu’elle se range, tout comme le groupe Avril, derrière Bruxelles, qui veut interdire les huiles de palme dans les biocarburants à partir de 2021. Surtout, la FNSEA étend ses revendications aux importations de viande. Mais les demandes concrètes des agriculteurs ne sont pas claires. Interrogé par L’Usine Nouvelle, Olivier Dauger, responsable environnement à la FNSEA est incapable de donner des attentes précises qui ferait du mouvement de blocage des sites pétroliers rebaptisé #Sauverlesagri, un succès et éviterait une reconduction du blocage au-delà des trois jours initiaux prévus.
Il explique juste que dans le contexte de transition énergétique et de lutte contre le réchauffement climatique, les agriculteurs sont prêts à jouer leur rôle et à mieux utiliser les terres agricoles. "L’idée, c’est de sortir du pétrole. Il existe une autre façon de faire de l’énergie alimentaire ou ou carburant, c’est la photosynthèse", rappelle Olivier Dauger. Mais selon lui, les accords commerciaux internationaux signés par la France fragilisent les agriculteurs français et ne leur permettent pas de remplir cette mission. La FNSEA voudrait que la France interdise les importations de produits agricoles avec des produits interdits en France. Et a choisi comme slogan "n’importons pas l’agriculture". Cela va être compliqué à appliquer.
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