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Vaccin Covid : Valneva s'écroule en Bourse après l'annulation du contrat britannique

Le laboratoire franco-autrichien déclare avoir « reçu un avis de résiliation » de la part du gouvernement britannique, qui avait initialement commandé 100 millions de doses de vaccin. Londres estime que « Valneva a manqué à ses obligations contractuelles », ce que le groupe pharmaceutique « conteste vigoureusement ». L'action Valneva s'est aussitôt effondrée en Bourse.

Valneva mise sur une autorisation de son candidat-vaccin avant la fin 2021.
Valneva mise sur une autorisation de son candidat-vaccin avant la fin 2021. (JEAN-FRANCOIS MONIER/AFP)

Par Les Echos

Publié le 13 sept. 2021 à 08:04Mis à jour le 13 sept. 2021 à 18:32

Le coup est aussi dur qu'inattendu pour Valneva, qui voit une commande de 100 millions de doses de vaccin contre le Covid-19 lui échapper. « Valneva […] a annoncé (ce lundi) avoir reçu un avis de résiliation, par le gouvernement britannique, de l'accord de fourniture de son candidat vaccin contre le Covid-19, VLA2001. Le contrat inclut une clause permettant d'y mettre fin. (Ce dernier) prétend de plus que Valneva a manqué à ses obligations, ce que Valneva conteste vigoureusement », écrit le laboratoire dans un communiqué.

Dans la foulée de l'annonce, le titre Valneva a vu sa valeur fondre de près de 40 % sur les marchés, avant de se reprendre légèrement en milieu de matinée.

En pleine phase III

Face à ce retournement, Valneva affirme avoir « travaillé sans relâche » et s'être « investi au maximum de ses capacités, dans sa collaboration avec » le gouvernement britannique. Des « ressources significatives » ont été engagées, et « une très forte implication » a été montrée pour répondre à la demande du gouvernement d'un vaccin contre les variants.

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Le laboratoire franco-autrichien rappelle que les résultats de son essai clinique de phase III en cours sont attendus pour le début du quatrième trimestre 2021, avec une possible autorisation avant la fin de l'année.

Un essai complémentaire et un peu de retard

Le vaccin de Valneva repose sur une technologie classique en matière de vaccination, à savoir celle du virus inactivé. En avril dernier, les essais de phase I et II ont donné de bons résultats et un essai de phase III a été lancé dans la foulée, avec un recrutement des participants bouclé en juin.

A la mi-août, Valneva a annoncé un essai clinique complémentaire , sans en préciser les raisons. Il s'agissait notamment de « générer des données chez les personnes âgées », a expliqué la biotech. Mais alors que Valneva prévoyait de soumettre ses demandes d'autorisation dès l'automne 2021, le lancement de cette étude additionnelle a retardé de plusieurs mois le délai.

Un futur vaccin de rappel ?

Valneva a également profité de cet essai pour évaluer l'efficacité et l'innocuité d'un candidat-vaccin reposant sur un variant du Covid-19, même si la souche n'avait pas été choisie lors de l'annonce. « Seul candidat-vaccin inactivé et adjuvanté contre le Covid-19 en développement clinique en Europe », ce vaccin, s'il est autorisé, pourrait en effet « convenir pour des vaccinations de rappel puisque les vaccins inactivés ont démontré par le passé être particulièrement appropriés pour ce genre de vaccination », explique le laboratoire.

A ce titre, Valneva fait partie d'une étude clinique de l'hôpital universitaire de Southampton financée par le gouvernement britannique pour évaluer l'efficacité des rappels vaccinaux contre le Covid-19. Six autres vaccins sont testés dans ce cadre. Les premiers résultats de cette étude sont attendus ce mois-ci, pour orienter la politique de rappel des autorités britanniques.

Un fort soutien britannique dès le début

Le gouvernement britannique mise depuis le début sur le candidat-vaccin de Valneva. En juillet 2020, Valvena avait ainsi reçu 14 millions de livres (15,8 millions d'euros) pour porter la capacité de son usine de production écossaise à 200 millions de doses. L'Agence du médicament britannique a également accompagné la biotech pour échafauder son plan de développement clinique.

Le Royaume-Uni avait signé dès septembre 2020 une précommande de 60 millions de doses pour 470 millions d'euros , avec des options pour la fourniture de 130 millions de doses supplémentaires entre 2022 et 2025. Le pays avait exercé son option pour 40 millions de doses supplémentaires en février 2021. En contrepartie, il devait être prioritaire dans les livraisons si le vaccin venait à être autorisé.

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L'Union européenne, de son côté, n'a pas conclu d'accord avec le laboratoire franco-autrichien . Ce dernier avait renoncé en avril aux discussions pour la fourniture centralisée de vaccins via le programme d'achats de la Commission européenne. Il avait alors affirmé se concentrer sur des discussions bilatérales avec des Etats membres.

Les Echos

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