Moustiques OGM : une descendance plus robuste

   ©Getty -  Gamma-Rapho
©Getty - Gamma-Rapho
©Getty - Gamma-Rapho
Publicité

Au Brésil, la descendance de moustiques génétiquement modifiés se révèle plus résistante que prévu et autres actualités scientifiques.

Cela fait quelques années que l’entreprise britannique Oxitec fait des essais un peu partout dans le monde avec des lâchers de moustiques OGM. Le but n’est pas de les éradiquer mais de limiter leur population. Les chercheurs de l’Université de Yale ont suivi l’expérience menée au Brésil et viennent de publier leurs travaux dans la revue Nature. En tout, 450 000 mâles transgéniques ont été relâchés pendant 27 mois. Ils ont été génétiquement modifiés pour que leur descendance ne puisse pas survivre sans tétracycline  – un antibiotique. Sauf que même sans tétracycline, les larves ont un taux de survie de 3 à 5 %, et qu’une fois devenus adultes, ces moustiques OGM se reproduisent avec les locaux. Après avoir génotypé différentes populations sur plusieurs mois, les chercheurs constatent que des portions du génome de la souche transgénique ont été incorporées à la population cible. L’étude suggère aussi que cette descendance hybride serait plus robuste que l’ancienne génération.

Natacha Triou s'entretient avec Christophe Boëte, entomologiste à l’IRD au sein de l’Institut des Sciences de l’Evolution de Montpellier qui revient sur la notion de vigueur hybride.

Publicité
La Méthode scientifique
54 min

En bref

  • Alcool et drogues : une tendance à la baisse chez les 17-25 ans

Selon un rapport publié hier par Santé Publique France, les 17-25 ans consomment moins de drogue. Depuis 10 ans, la consommation d’alcool, de tabac et de cannabis continue de baisser en France et en Europe. Selon les enquêtes de l'Observatoire français des drogues et des toxicomanies, en 2017, 11, 7% des adolescents déclarent n’avoir jamais bu. En 2008, ils étaient 5,1%. L’alcool continue d’être associé à l’idée de fête. En revanche, le tabac souffre d’une plus mauvaise presse auprès des 17-25 ans.

  • La plus ancienne preuve de vie sur Terre

Une équipe australienne vient d’identifier le plus vieux fossile de bactéries, daté de 3,5 milliards d’années. C’est une découverte qui a été faite dans la région de Pilbara, en Australie, là où se trouvent les roches les plus anciennes de notre planète. Après avoir fait des carottages en profondeur, les échantillons ont révélé des stromatolithes, des structures rocheuses laminaires qui peuvent être générées par une activité microbienne. Après une batterie d’examens - microscopie électronique à haute puissance, spectroscopie et analyse isotopique - ces stromatolithes présentent bel et bien de la matière organique. De plus, ils sont en grande partie constitués de Pyrite, un minerai que les bactéries produisent. Les détails de cette plus ancienne preuve de vie sur Terre sont à lire dans la revue Geology.

  • Le radiotélescope chinois FAST s'ouvre aux chercheurs du monde entier

Le radiotélescope chinois FAST s’apprête à ouvrir ses portes aux chercheurs du monde entier. Il est le plus grand radiotélescope du monde, avec une antenne parabolique de 500 mètres de diamètre. Depuis son inauguration en 2016, il était encore en phase de test et réservé aux astronomes chinois. Il s’ouvrira donc à la communauté internationale le mois prochain. Pour détecter les rafales radio, les pulsars, les ondes polarisées, il a une sensibilité supérieure aux autres télescopes. Reste encore à savoir comment stocker et traiter les énormes quantités de données qu’il va produire. 

par Natacha Triou

L'équipe