vache

Le principal argument en faveur d’une industrie de la production de viande est de nous fournir un produit fini (de la viande) pour un coût de production en élevage le plus faible possible, (ne garantissant pas pour autant un prix de vente en magasin des plus faibles….).

Dans un élevage de viande, le coût de production c’est principalement mais pas dans l’ordre :

1) le personnel entourant les animaux (un coût fixe non-ajustable) et

2) les frais de nourriture, de soins vétérinaires, d’hébergement etc.

Le coût de production de la viande est donc en majeure partie le simple maintient en vie des animaux avant leur abattage. Celui-ci intervient au moment où l’animal a suffisamment vécu pour avoir bien grossi (donc beaucoup de viande), mais pas trop pour ne pas coûter trop cher en eau et en foin. L’espérance de vie des animaux d’élevage est donc un bon indicateur du degré de dévitalisation dont ces derniers sont victimes : à quel ages sont-ils abattus en moyenne ? vivent-ils vraiment leur vie avant d’être abattus ?

Cliquer sur les graphiques pour les agrandir.

boeuf
Bœuf

Les bœufs d’élevage vivent en moyenne 2 ans sur une espérance de vie de 20 ans, soit 10% de leur vie. A l’échelle humaine cela équivaut à mourir à l’age de 8 ans*.


vaches à lait
Vaches à lait

Les vaches laitières vivent en moyenne 5 ans, soit un quart de leur espérance de vie. A l’échelle humaine, cela équivaut à mourir à 20 ans.* Durant ces années de vie ces vaches passent 10 mois par an en gestation et chaque année les veaux sont abattus.


veau
Veau

Les veaux sont les contreparties de la production de l’ait : une femelle ne produit du lait qu’en cas de gestation. Les veaux ayant servi leur but (déclencher une lactation) sont abattus en moyenne entre 12 et 23 semaines après leur naissance, soit entre 3 et 5 mois. A l’échelle humaine cela équivaut à mourir à moins d’un an.*


porcs
Porcs

Les porcs vivent 6 mois au lieu de leur 12.5 ans en moyenne, soit 4% de leur espérance de vie. Pour un humain, cela équivaut à mourir à mourir à 3 ans et demi.*


poulets
Poulets

Les poulets vivent en moyenne 7 semaines (un mois et demi) au lieu de 12.5 ans, soit 1% de leur espérance de vie. Pour un humain, cela équivaut à mourir l’age de 1 an.*


poules
Poules

Les poules pondeuses vivent plus longtemps, puisqu’elles vivent en moyenne 2 ans, soit 16% de leur espérance de vie totale. Pour un humain, cela équivaut à mourir vers 13 ans.*

Les poussins mâles n’ont jamais cette chance : ils sont abattus dans le courant de la journée suivant leur éclosion/ naissance. A la date de la rédaction de cet article, la pratique légal et couramment pratiquée est le broyage à vif des poussins mâles (la pratique alternative, mais non reconnue comme légale est l’asphyxie en sac plastique). Un projet de loi est actuellement en cours en France pour obliger les couvoirs à déterminer le sexe du poussin avant son éclosion et ainsi interrompre le développement des poussins mâles avant leur terme.


dindes

Dindes

Les dindes vivent en moyenne 1 an au lieu de 10, soit 10% de leur espérance de vie. Pour un humain, cela équivaut à mourir à l’age de 8 ans.*


Les chiffres sur les poissons et les espèces marines n’existent pas. Il ne sont pas disponibles pour la pisciculture et sont impossibles à créer pour la pèches en haute mer. Toutefois on sait que cette pêche se fait au détriment de tous les animaux impropres à la consommation humaine directe (requins, mammifères marins, jeunes ou petits poissons, etc).


Les animaux qui finissent aujourd’hui dans nos assiettes sont donc tous en début de vie, voire en bas ages. L’industrie agroalimentaire n’a certes pas pour objectif premier de permettre aux animaux de s’épanouir avant de servir de nourriture, toutefois, en servant l’intérêt (apparemment) collectif de réduction des coûts de production de la viande, cette industrie s’autorise une entorse éthique : aller à l’encontre des comportements de prédation naturels. 

La prédation animale ordinaire sert la sélection naturelle et la survie des plus aptes. Ainsi elle se traduit par une forte mortalité des petits et des seniors, une espérance de vie en chute libre en cas de blessures et une très faible mortalité par vieillesse. La prédation humaine, à l’inverse, s’attaque exclusivement aux individus dans la fleur de l’age, c’est à dire les plus aptes à la perpétuation de l’espèce-proie. Au lieu de mettre à mort la juste quantité d’individus en adéquation avec ses besoins alimentaires, la prédation humaine extermine des générations entières d’une même espèce, tuant en surplus ; évinçant même ses proies de la vie sauvage.

Ces chiffres donnent donc à réfléchir sur la durabilité des comportements de prédation humains.

Chiffres PETA USA.

note : *pour une espérance de vie à la naissance de 82 ans (arrondi Vegepoeple), sachant que l’espérance de vie des français est de 78,2 ans pour les hommes et de 85,1 ans pour les femmes, en 2015 ; source INSEE.